Ode à la patience

C’est OK de ne pas savoir

Bonjour belles âmes,

Après un début en force ici, j’ai dû arrêter avec le début de Renaissance. C’est une merveilleuse expérience, très nourrissante. Je suis heureuse de le faire, mais, j’y consacre la majeure partie de mon énergie. Le blogue et le podcast sont donc mis sur pause durant ces quelques semaines.

Ce matin, j’avais du temps et de l’inspiration, donc me voici! J’avais envie de parler des périodes de questionnement, de flou, et qu’on les dédramatise un peu. Je voulais parler du pouvoir de la patience.

J’observe plusieurs femmes qui s’effondrent dès qu’elles n’ont pas toutes les réponses ou qu’elles perdent un peu de leur illusion de contrôle. Elles se perdent dans le stress et l’anxiété, désespérant de ne pas savoir exactement où elles s’en vont. Elles deviennent comme des bouilloires sifflantes, impatientes et irritées que les choses ne se mettent pas en place comme elles le veulent, à la seconde où elles le décident.

Je comprends. J’ai aussi été cette femme prisonnière de mes pensées qui tournent en rond, devenant obsédée d’avoir toutes les réponses et solutions tout de suite. Puis la vie m’a envoyé une dose massive d’inconnu et d’incertitude. Des épreuves où les réponses sont impossibles à trouver. J’ai donc appris à m’en détacher et à être patiente. C’était LOIN d’être inné chez moi!

À l’époque, mon impatience prenait la forme de l’anxiété. J’obsédais sur un problème, pouvant difficilement penser à autre chose. J’avais l’impression que le bonheur et le bien-être ne seraient pas possibles tant que mon problème ne serait pas résolu. Je ne parlais que de ça, j’y consacrais beaucoup de temps et cette obsession provoquait une vision-tunnel. La solution parfaite aurait pu être juste devant moi, impossible de la voir.

Il m’aura fallu un problème qui ne se résout pas (une maladie neurodégénérative incurable et intraitable) pour réellement apprendre à lâcher prise puisque aucune autre option n’était possible : je n’avais pas le choix!

Cette obligation à perdre mon illusion de contrôle a en fait été un grand cadeau. J’ai appris à accepter de ne rien contrôler et à être sincèrement à l’aise et en paix avec ce fait. J’ai appris la patience et la confiance : la clarté arrive toujours. J’ai confiance que tout ira bien, même lorsque c’est difficile.

Depuis plusieurs mois, je n’ai aucune idée où je m’en vais avec le travail. Avant, cette incertitude m’aurait clouée sur place et j’aurais tout fait pour être délivrée de ces questionnements le plus rapidement possible. Je me serais lancée à gauche et à droite, essayant désespérément de retrouver une direction.

Le travail est un gros morceau de nos vies. Pour beaucoup d’entre-nous, ne pas savoir où on s’en va avec notre carrière est frustrant et déstabilisant. Dans le monde du bien-être, on nous fait souvent croire que si c’est aligné, ça devrait être une évidence et qu’il faut absolument trouver notre « mission de vie » et en faire carrière pour s’épanouir.

Tout ça pour dire que je me pose beaucoup de questions ces temps-ci. Avec la maladie, je me retrouve limitée dans ce que je fais. Je trouve de plus en plus difficile l’instabilité financière de la création d’offres et l’entrepreneuriat. Dépendre de ma créativité quand l’énergie n’est pas au rendez-vous est parfois brutal. Je rêve de terminer l’écriture de mon livre, mais je nie peux jamais le faire parce que je dois consacrer le peu d’énergie que j’ai à des projets payants dans l’immédiat. J’observe aussi qu’enseigner à la caméra et avec ma voix est trop difficile. Animer Renaissance en ce moment m’en demande beaucoup.

Le new age ne fait plus partie de ma vie et n’en refera jamais partie. Or, la majorité de ma communauté achetait mes produits et programmes venant de cet univers. Je m’en rends compte avec Renaissance, les gens sont moins au rendez-vous pour ce genre d’offre. Or, c’est vraiment aligné et je n’en changerais pas le contenu, même pour plus de sécurité financière. En plus, c’est si beau ce qu’on vit dans notre groupe!

Alors je fais quoi?? Je ferme? J’arrête d’enseigner? Je repars à zéro avec une nouvel univers d’offres? Je me tourne plutôt vers la consultation (je prends parfois des contrats en direction artistique, marketing ou stratégie YouTube pour entreprise)? Un beau casse-tête n’est-ce pas? L’ancienne moi aurait voulu savoir sur-le-champ ce que j’allais faire et se serait éparpillée partout pour avoir l’impression d’avancer.

Mais ça n’est plus moi ça. J’ai reconnu le manque de clarté et observé les faits. Je me suis observée pour comprendre mes limites (physiques oui, mais aussi émotionnelles et spirituelles). J’ai prié, depuis des mois, pour de la clarté. Et j’ai attendu patiemment qu’elle arrive, sachant très bien qu’elle le ferait. Je n’ai pas perdu une once d’énergie à stresser pour ça. Je me suis également enlevé la pression de trouver les réponses pour le long terme. Être guidée pour la prochaine étape seulement, ça me va vraiment bien.

Comme toujours, les choses se clarifient, les réponses apparaissent.

Je ne ferai plus de programmes, c’est trop demandant.

Même le podcast me demande trop d’énergie.

Je vais privilégier l’écrit.

Je sais quel sera mon prochain projet (écrit et très beau).

Et on part de là…

Pas besoin de voir plus loin, du moins pour moi. Je me sens bien ainsi. Il m’aura fallu des mois de patience pour trouver les premières réponses à ces questions. L’ancienne moi aurait démarré et lancé plusieurs projets dans ce court délai pour éviter le surplace et se donner l’impression d’avancer. Mon quotidien aurait été rempli de projets lancés trop rapidement, sous pression. J’en serais maintenant épuisée, stressée et probablement déçue.

Mais plus maintenant. Je suis claire, précise, je respecte mes limites, mon corps et mes valeurs. Je n’ai gaspillé aucune ressource, incluant mon énergie. La patience amène la clarté, un cadeau inestimable.

La prochaine fois que vous n’avez pas toutes les réponses, je vous invite à respirer et être patient.e. Rien de plus. Je vous promets que le processus sera plus doux, serein et simple. Et le résultat? Mieux que tout ce que vous pouvez imaginer sous l’emprise du stress. Bien mieux. Et vous aurez l’énergie et l’élan sincère, la fierté et l’inspiration de le faire. La patience est une des clés du bonheur. Le vieil adage « toute bonne chose vient à ceux qui savent attendre » a beaucoup de vrai, n’en déplaise à tous les pressés du monde.

Josée-Anne xx

PS : Renaissance est effectivement mon dernier programme. Je le sentais avant de l’offrir et le ressenti s’est confirmé en le faisant. Même si j’aime beaucoup enseigner et que l’impact sur les gens qui participent est très positif, ça en demande trop à mon corps. Comme c’est la dernière occasion de travailler avec moi ainsi, je vous laisse la possibilité de vous joindre en cours de route. Il nous reste encore 4 directs et les enregistrements des 3 premières semaines vous attendent déjà. Vous pouvez vous inscrire ici. Notre groupe a soif de spiritualité ancrée et sérieuse, c’est vraiment beau!

Je vais essayer de revenir sur le blogue d’ici la fin du programme, mais si je n’y arrive pas, on se retrouve après :)

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