Pour faire ça court (Quelle blague! C’est jamais court mon affaire!), avant j’étais une occidentale typique. Je travaillais trop, étais tout le temps stressée et «tellement dans l’jus». Mes temps libres, le peu que j’avais, étaient consacrés à m’acheter des choses non éthiques dont je n’avais définitivement pas besoin et m’affaler devant une série, trop épuisée pour autre chose. Je n’avais aussi aucune conscience de tout mon privilège et j’évoluais dans le love and light, bypassant les problèmes de la majorité des humains. J’avais des comportements toxiques pour la planète, pour les humains et pour moi-même. Ça n’allait pas bien!

 
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Pourtant, c’était la norme. Ce pour quoi on m’avait élevée. Le chemin à suivre. Ce qui était encouragé et “normal”. Je me suis mise à tout remettre en question, à vouloir m'émanciper et refuser le système qu’on essayait de m’imposer. J’ai commencé avec le côté environnemental, en faisant plusieurs prises de conscience et changements d’habitudes. Puis, pas du tout intense la fille, je me suis débarrassée de tout ce que j’avais et je suis partie vivre au Nicaragua.

Et là, seule, à des milliers de kilomètres de chez moi, avec ce qui rentrait dans mon sac à dos, je me suis sentie bien, tellement bien. Complète. En sécurité. Avec le recul, j’ai enfin compris que j’étais profondément malheureuse et que ça partait de l’intérieur de moi. La bonne nouvelle : j’avais le pouvoir de choisir la guérison, l’introspection, la reconnexion à mon essence pour me reconstruire et devenir vraiment heureuse. Heureuse de l'intérieur.

Depuis cette épiphanie dans un minuscule village d’Amérique centrale, ma vie a changé. Vraiment beaucoup! Les prises de conscience ont continué. Après l’environnement est venu l’humain. J’ai (enfin) réalisé le système oppressif dans lequel nous évoluons et toutes les injustices qu’il perpétue. Et à quel point j’étais dans une classe privilégiée qui profitait effrontément de ce système. Je continue au quotidien de déconstruire ces conditionnements, de m’éduquer et m’assurer que mes choix suivent ces prises de conscience.

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Puis vint le travail plus personnel. People pleasing, abandon de soi pour le confort des autres, peur du rejet et de la critique, non-respect de mes limites. 2020 s’est assurée que je commence enfin à comprendre ces leçons! Même si je suivais mon coeur et mon intuition depuis des années, toutes ces peurs et mécanismes bloquaient souvent bien des décisions. Le travail est loin d’être fini (pareil pour l’environnement et l'oppression), mais cette année au fond du baril m’aura permis de renaître comme jamais, plus authentique, plus souveraine, plus alignée. Plus forte, moins gérée par mes peurs.

J’en ai vécu des affaires. Trop pour écrire dans une page « À propos ». Un jour, je transformerai peut-être le tout en livre. Le plus gros est arrivé en 2021 : je dois me rendre à l’évidence, mon corps me lâche. On me dit que c’est une forme sévère de sclérose en plaques, pour laquelle il n’y a pas encore de traitements. Ok, cool. Après quelques mois dans les bas-fonds de ma misère, j’ai décidé que je pouvais être encore plus radicale dans mon amour-propre et être profondément heureuse, peu importe l’état de mon corps. C’est ce qui me guide depuis :)

J’ai entamé une transformation intérieure vraiment marquée. Si vous voulez changez votre vie, il faut changer qui vous êtes, qu’on dit. Alors j’ai décidé d’être plus grande que mes automatismes, mécanismes de défense et patterns. J’ai arrêté de me plaindre, de critiquer, d’être perfectionniste, de rechercher l’approbation des autres, d’être stressée, de nourrir mes peurs. Je m’observe au quotidien pour ne plus que ces comportements fassent partie de moi. Ça a laissé place au moment présent et à toujours plus de bonheur. Et l’effet secondaire? Mon corps va beaucoup mieux qu’il “devrait aller”. Selon les médecins, je ne devrais même plus marcher et pourtant… La photo en haut est de juin 2022, ma première séance de surf post diagnostic.

J’espère vraiment sensibiliser les gens au moment présent. Les secouer, avec amour et bienveillance, pour leur rappeler à quel point la vie peut être belle.

Bien humblement, je vous invite sur ce chemin avec moi.

Avec amour.

Josée-Anne xx

Ok mettons,
plus concrètement, je fais quoi ?

J’aime dire que mon travail principal est d’écrire des livres, puis je m’amuse avec « toutes autres tâches connexes », au gré de mon énergie et mes envies. Mais surtout, j’ai envie de dire que le travail n’est plus le centre de mon univers. Concrètement, je fais quoi? Je vis!

Quand l’envie me mène à la création, ça se traduit de plusieurs façons. Parfois en images et vidéos, d’autres fois je laisse les paroles me porter et ça donne des épisodes de podcast bien spontanés. J’écris beaucoup, vraiment beaucoup. Des livres oui, mais aussi, des débuts de roman qui trainent un peu partout sur mon ordinateur, des états d’âmes, des bouts de chanson, des prises de conscience, dans mes journaux personnels, mais ça se retrouve aussi parfois sur mes plateformes. Je suis beaucoup derrière mon écran, c’est ce qui est le plus facile pour mon mode de vie et la gestion de mon énergie. Mais j’ai occasionnellement le bonheur de rencontrer ma communauté en personne, le temps d’une signature de livre, une conférence ou un événement ponctuel.

Dans ma vie d’avant, j’étais journaliste sportive pour un grand quotidien.

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